Autour d'une réflexion sur le réconfort, vivons ces dernières journées avant Noël.
Un peu de chaleur et de réconfort a été apporté aux résidents de la maison de retraite de Lingolsheim avec l'office œcuménique de Noël célébré sur place, et au moment de la distribution des cadeaux! Merci aux enfants de l'école des Vosges et des Prés pour leur participation sous forme de bricolages qui ont servi de cadeaux aux anciens!
( petit reportage photo en bas de page)
« Réconfortez mon peuple, c’est urgent ». Ce sont là les mots du prophète Esaïe en ce temps d’Avent, d’attente active du jour où la Lumière poindra. Paroles prophétiques très actuelles, car les cœurs de bon nombre sont desséchés en cette fin 2023. Pourtant, on nous propose du divertissement : Miss France, concerts, bêtisiers,…
Cela nous divertira certainement, mais ne nous réconfortera pas.
Qu’est-ce qui apporte d’ailleurs du réconfort, qu’est-ce qui nous fait du bien ? C’est à chacun(e) de trouver sa ou ses réponses ( petite liste non-exhaustive pour ceux qui n’auraient vraiment pas d’idée : une bougie allumée, une couette bien douillette, un thé au miel, un vin chaud, des bredele, un jarret au munster, le crépitement d’un feu de cheminée, une épaule confortable, une présence, un mot d’amitié…). Frédéric LENOIR rajoutait dans la liste : le sacré, la spiritualité, ce fameux "supplément d’âme" cher à BERGSON. Cela même qui a donné naissance à l’art, à la science, à la religion.
"Réconfortez et retrouvez la confiance", nous dit le prophète. Esaïe ne nous demande pas de nous associer et de pleurer avec ceux qui pleurent. Il nous faut « préparer le chemin du Seigneur », une autre traduction même plus juste dit qu’il nous faut « dégager » le chemin car il arrive !». Préparer, dégager le chemin ! Oui, mais comment ? Le verbe « dégager » est très proche d’un autre verbe que j’aime beaucoup : c’est le verbe s’engager ! Ceux qui s’engagent dans une œuvre, dans une paroisse ou une institution savent tous que « l’herbe sèche et que la fleur se fane ». Cette réalité les concerne aussi, ils n’y échappent pas. Pourtant, ces gens-là auront le courage de mener leur juste combat dans une société aussi égoïste et paradoxale que la nôtre, en prenant le risque de l’adversité. La prédication autour du Baptiste le jour de l’office œcuménique de la Lumière de la paix de Bethléem nous le rappelait.
S’engager, dégager une route pour faire de la place à Celui qui vient, c’est finalement l’appel solennel qu’Esaïe aura adressé à son peuple. Et c’est de cette manière qu’a débuté le temps de la consolation.
Le proverbe alsacien nous le rappelle, et j’en profite pour le rappeler une fois encore : "Wann d'Miss Poitou ùf em téléheftel kannsch gücke, bisch noch wit von de Ostere"; « quand tu vois Miss Poitou-Charentes en maillot de bain sur la couverture du TV Mag, tu sais que t’es plus près de Noël que de Pâques ».
Il nous reste donc encore quelques jours pour ne plus avoir peur, pour chercher et trouver notre consolation auprès de Celui qui sauve. Esaïe signifie « Le Seigneur Sauve », c’est la même racine que dans Jésus.
Il nous reste quelques jours pour accueillir le don de Dieu. Accueillir, c’est aussi recevoir.
Martin Luther l’a traduit par le verbe « angenommen ». Accueillir signifie aussi accepter.
Comment accueillerons-nous cette année Dieu qui vient ? A l'image de la prédication du Baptiste: en paroles et en vérité, avec des mots simples, pas besoin de trop longs discours, ça change tout dedans, ça change tout autour !
Le Seigneur est proche, sa venue est annoncée au peuple… Soyons prêts à nous laisser réconforter par Lui.
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