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Entrée en Avent: culte du 1er dimanche de l'Avent



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Soyez les bienvenus à ce culte du 1er avent 2023, premier culte de la nouvelle année liturgique.

L’année de l’Eglise s’est terminée dimanche dernier, avec le culte de la cité éternelle, lors duquel nous avons fait mémoire des 33 défunts de la paroisse. Ce matin, nous célébrons encore et toujours la lumière qui est venue, qui vient et qui viendra avec la naissance de notre Sauveur.


L’avent, c’est ce temps qui nous ouvre sur ce qui est à venir, sur ce qui va advenir, comme la racine latine du « Adventus » nous le rappelle.

L’Avent, nous l’attendions, et voilà qu’il est déjà arrivé… !!


Alors réjouissons-nous et unissons nos voix dans les murs de cette église.


CHANT : C’est le temps de l’Avent ( mélodie Leise rieselt der Schnee)


Avant d’allumer la première bougie sur la couronne, élevons nos cœurs pour accueillir celui qui vient !


Louange ; Psaume 24 en alternance

P : Ouvrez grands les portails,

Et toutes les portes de la terre, ouvrez-les,

Pour que le roi fasse son entrée.

A : Qui est-ce, le roi de gloire ?

P : C'est le Seigneur Dieu !

A : La terre lui appartient,

Et tout ce qu'elle contient,

Le monde et tous ceux qui l'habitent.

P : Ouvrez grands les portails,

Et toutes les portes de la terre, ouvrez-les !

Pour que le roi de gloire fasse son entrée.

A : Qui est-ce, le roi de gloire ?

P : C'est le Seigneur qui combat pour nous,

A : Celui qui jamais ne se décourage,

C'est le Seigneur tout puissant,

C'est lui notre roi de gloire.

P : Ouvrez grands les portails,

Et toutes les portes de la terre, ouvrez-les !

Pour que le roi de gloire fasse son entrée.

A : Qu’il entre aussi chez nous !


L’attente du messie n’est pas nouvelle ; le peuple de l’Ancien Testament, les prophètes ont annoncé que le Sauveur naîtrait à Bethleem ; en Jésus, la prophétie s’est réalisée.

Depuis le pasteur Wichern, directeur d’un orphelinat à Hamburg, l’attente de Noël se fait avec des bougies : nous en avons retenus 4 dimanches pour attendre Noël, symbolisés par les 4 bougies de la couronne.

La 1ère bougie symbolise le Christ lui-même qui a dit : « Je suis la lumière du monde ». Dans la nuit du monde, une espérance jaillit : Le Christ est notre espérance ! La nuit n’aura plus jamais le dernier mot : Christ vient, Christ est là ! ( allumage de la 1ère bougie !)


Répons : Toi qui es lumière AEC 318, 1


Pénitence :

Dieu, tu as choisi de te faire attendre tout le temps d'un Avent.


Moi je n'aime toujours pas attendre.

Malgré les années et l’expérience, je deviens de moins en moins patient.

Le monde peut m’angoisser, me faire peur, les marchés de Noël ici et là, entre mercantilisme, course aux cadeaux, repas à préparer, …

Et puis cette année, je ne m’attends pas à grand’chose, puisque parait-il, l’abondance, c’est terminé !


Le temps de l’attente vient juste de commencer, et voilà que déjà, je suis d’humeur bougonne, déjà je me montre impatient et je râle.


Dieu, tu as choisi de te faire attendre le temps de tout un Avent. Alors réapprends-nous le sens et la joie de l’attente ; qu’en cette période de préparation de Noël, nous retrouvions le goût du vrai et le sens véritable de la fête. Que partage, simplicité, valeurs et foi soient au centre cette année ! Donne-nous ta Lumière et qu’elle chasse nos obscurités, nos doutes, nos peurs, nos errements : (nous te chantons)

Répons : Toi qui es lumière AEC 318, 3

Parole de pardon :

A nous qui n’aimons pas attendre, Dieu nous redit en ce 1er Avent :

« Apprends en ce temps de l'Avent, à voir ! Ou plutôt à changer de regard. Vois, ton Roi vient vers toi, un roi de justice et ton défenseur».

Ainsi parlait le prophète Esaïe : « Dites à ceux dont le cœur palpite et à ceux qui perdent courage : Soyez forts ! N’ayez pas peur : il est là votre Dieu ! Il vient lui-même vous sauver » Esaïe 35, 3

(chantons à Dieu notre reconnaissance)

Répons : Toi qui es lumière AEC 318, 5

PRIERE avant les lectures :

Ouvre nos cœurs, Seigneur, car c'est là que tu veux habiter. Donne-nous la paix véritable en ces temps si particuliers.

Aucun de nous n'est trop petit pour te recevoir et te faire une place.

En ce premier jour de la semaine et de la nouvelle année liturgique, viens nous parler, viens nous redire le sens de ce temps d’attente qui s’appelle l’Avent. Amen.

1) Lectures bibliques : Livre du prophète Zacharie, chap 9, versets 9-10


Exulte de toutes tes forces, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici ton roi qui vient vers toi: il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un âne tout jeune.

Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat; il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, et de l’Euphrate à l’autre bout du pays.

Répons : Alléluia


2) Matthieu 21, 1-9


Ecoutons comme l’Evangile nous parle de la venue de Jésus à Jérusalem :

1 Quand ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent près du village de Bethfagé, sur le mont des Oliviers, Jésus envoya en avant deux des disciples : 2 « Allez au village qui est là devant vous, leur dit-il. Vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et son ânon avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. 3 Si l'on vous dit quelque chose, répondez : «Le Seigneur en a besoin.» Et aussitôt on les laissera partir. »

4 Cela arriva afin que se réalisent ces paroles du prophète :

5 « Dites à la population de Sion : Regarde, ton roi vient à toi, plein de douceur, monté sur une ânesse, et sur un ânon, le petit d'une ânesse. »

6 Les disciples partirent donc et firent ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, posèrent leurs manteaux sur eux et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et les mettaient sur le chemin. 9 Les gens qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « Gloire au Fils de David ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Gloire à Dieu dans les cieux ! »


+ Répons : louange à toi, ô Christ



Chant : AEC 315, 1+2 Quand s’éveilleront nos coeurs


Message

Message du 1er Avent 2023 – Psaume 24


Nous avons prié quelques versets du Psaume 24 au début de la liturgie de ce culte, c’était en alternance, souvenez-vous. C’est aussi le texte proposé à la prédication en ce 1er Avent. De quoi ça causait de nouveau le Psaume 24 ? Ça parlait de portes, de linteaux qui doivent s’ouvrir en grand, s’élever pour que le roi de gloire puisse faire son entrée. Mais question du Psalmiste et sans doute aussi notre question : « qui est ce roi de gloire ? »

Le Psaume 24 répond à cette interrogation, dans ses tout premiers versets : Au Seigneur la terre et ses richesses, le monde et ses habitants. C’est lui qui a fondé la terre. Qui alors gravira la montagne du Seigneur ? Qui se tiendra dans son lieu saint ?


Mince, une réponse certes mais voilà encore des questions.

En ce premier dimanche de l’année liturgique, en ce jour important dans la chronologie de la route vers Noël, au lieu d’avoir des certitudes, nous voici donc confrontés à des questions, et pas des moindres : questions géographiques, et identitaires.

Géographiques : la montagne du Seigneur, le lieu saint ; c’est où ça, c’est quoi ça ?

Et identitaires : qui gravira cette montagne, qui entrera dans ce lieu saint ? Qui est-il, ce roi de gloire ?


Je rajoute encore une question à toutes ces questions, mais à laquelle vous saurez sans doute répondre : et vous, c’est quoi votre lieu préféré de la terre ? (…) Peut-être avez-vous songé à une destination de vacances ; à une plage, une station de ski, ou plus près d’ici un banc sur les bords d’un étang ou sur une colline, ou une église, une cathédrale, le jardin, ma maison, mon canapé, mon lit… c’est la ouate qu’elle préfère, moi le coton !


Pour notre auteur des Psaumes, aucune hésitation : c’est le lieu saint qu’il préfère, le Temple, là où d’ailleurs il voulait revenir à la fin du bien-connu Psaume 23, celui du berger, qui fait revenir et « habiter dans la maison du Seigneur pour de longs jours ».


Problème : on n’entre pas comme dans un moulin dans cette maison, dans ce lieu saint.

A l’époque des Psaumes, encore comme aujourd’hui d’ailleurs, ce n’était pas l’entente cordiale entre les peuples ou les tribus ; on se protégeait des autres en édifiant des forteresses, le Psaume 46 celui du Ein feste Burg ist unser Gott, Dieu est un rempart, présente même Dieu comme une forteresse…

Un peu comme dans les séries apocalyptiques, les groupes de survivants se cloisonnent, s’enferment, n’acceptent pas de nouveaux car il y va de la survie du groupe et de l’espèce. Je suis en train de regarder « The Walking Dead » sur Netflix, vous l’avez peut-être deviné… Ca en dit long sur les rapports humains en temps de crise.

Et je me dis que quand même, la réalité s’approche souvent de la fiction. Là où le Psaume invite les portes à s’ouvrir en grand, nous préférons fermer, verrouiller. N’importe quel fabricant de portes vous proposera désormais des portes sécurisées ; fini le 3 points, on est au 5 points plus (+) vitre sécurisée. Trendel, Scheurer, Tryba vous proposeront tous la même chose en mettant en avant la sécurité.

Et oui, les temps qui courent incitent décicément au cloisonnement, à la « bunkerisation », à l’entre-soi. Les récents événements à Crépol nous ont une fois encore jeté à la figure cette fracture de notre société, qui devient de plus en plus visible : les purs souches d’un côté, avec de bonnes hormones suprématistes blanches, et de l’autre, ceux qui ne font aucun effort pour s’intégrer à la culture française et à ses valeurs. La situation est hautement inflammable, comme souvent dans notre ex-pays des Lumières. Alors on accusera les uns, on stigmatisera les autres, on se déchirera dans les hémicycles, mais que fait-on pour faire avancer les choses ? Concrètement, rien ; si des paroles, des promesses qui comme toutes les promesses n’engagent que ceux qui veulent bien y croire.


L’état de droit est défié, on s’en méfie, on ne lui fait plus confiance. Même le garde des Sceaux était face à la justice ces derniers jours, entre-temps relaxé et confirmé dans ses fonctions. La démocratie est menacée, un peu partout en Europe d’ailleurs ; même en Hollande, pays toujours jugé comme très avancé et libertaire, a basculé vers les extrêmes. L’extrême droite de Geert Wilders remportait les législatives la semaine passée. Italie, Suède, Hongrie, Slovaquie ont déjà basculé ; Allemagne, Autriche, Belgique, France sont en nets progrès !


On a élu un président avec une tronçonneuse en Argentine, surnommé « El Loco », le fou… et c’est sûr qu’on est loin de l’époque de la royauté : un roi de gloire serait décidément bienvenu dans ce monde.

A l’époque des Psaumes, c’est David qui régnait : le petit berger, musicien, devenu un chef de guerre redouté et redoutable, un roi aimé et apprécié par le peuple, et aussi un humain avec toutes ses faiblesses et ses défauts. Il a mal fini…


Jérémie, le prophète, rêvait aussi d’un roi parfait, d’un Messie issu de la lignée de David, « un homme juste ».

C’est toujours le même refrain, c’est toujours la même histoire.

Dans les situations critiques, dangereuses, quand on est au bord de la catastrophe, on espère un homme providentiel, un leader charismatique, un sauveur.

Ridley Scott a sorti un biopique, un blockbuster sur Napoléon, il est actuellement sur les écrans de cinéma ; Bonaparte avait bien commencé, quel législateur, quel organisateur, que de codes napoléons existent encore aujourd’hui. Notre droit local en Alsace-Moselle s’en inspire encore, tout comme la législation de nos Eglises.

Mais a un moment donné, il a mal tourné, Napoléon a fini par faire saigner toute l’Europe !


Les super-héros semblent n’être bons qu’au cinéma !

Pas étonnant donc que Jésus, roi de gloire, descendant de David, se soit éloigné très vite du modèle de son illustre ancêtre. Comme le roi Saül, David avait bien commencé, mais tellement mal fini !

Dès son baptême, lors des ses 40 jours de jeûne, dans le désert, Jésus voit comme une tentation diabolique de devenir un Messie politique qui réglerait tous les problèmes de cette vie et de ce monde.

La faim, la justice, l’égalité, l’épanouissement de chacun et surtout ne pas hésiter à se servir de la force et de la puissance pour arriver à ses fins.


C’est pourtant ce que le peuple a cru voir en lui lorsqu’il l’acclamait au moment de son entrée à Jérusalem ; nous avons entendu ce matin le récit des Rameaux dans l’Evangile.


On veut en faire un roi de gloire, mais lui, Jésus, s’éclipse !

A Hérode, qui voyait en lui un agitateur politique, Jésus répondra : « mon Royaume n’est pas de monde »


Il est temps à présent de répondre à la seconde question : la question identitaire, cette question au sujet de l’identité de ce roi de gloire à venir. Ce juste juge s’est révélé en Jésus de Nazareth. Il est venu révéler que la prophétie restait d’actualité, et qu’un jour il n’y aura plus ni guerre, ni famine, ni inégalité, ni souffrance, ni malheur, ni mort.


Pour que cela arrive, il faut un nouveau ciel et une nouvelle terre.


Einstein disait en 1940 « le seul vrai problème de tous les temps se trouve dans le cœur et les pensées des hommes ».

Il ne s’agit pas d’un problème physique, mais d’un problème moral. Il est plus facile de modifier la composition du plutonium que le mauvais esprit d’un individu. Ce n’est pas la puissance d’explosion d’une bombe atomique qui effraye, mais la puissance de la méchanceté du cœur humain, sa force d’explosion pour le mal.


Jésus n’est pas venu établir son royaume sur terre, mais comme l’a dit si bien Luc : « Pour conduire nos pas sur le chemin de la paix ».

Le royaume de justice et de paix, de joie et de fraternité viendra lorsque nous mettrons nos pas dans ceux du Christ qui est la paix véritable.



Nous sommes dans le temps de l’Avent. Nous attendons Noël.


Toute notre vie sera un Avent, l’attente d’un royaume de justice et de paix.

Notre corps, notre esprit, notre âme sont le temple de Dieu, la montagne, le lieu saint où Dieu se trouve. Que la porte de notre cœur s’ouvre en grand, pour que le roi de gloire puisse y entrer.

AMEN



Chant : AEC 301, 1-3 Aube nouvelle ORGUE


Annonces (pour toute la période d’Avent et de Noël)


Prière d’intercession

(dialogue entre le pasteur et l’assemblée, qui est invitée à répéter « viens aussi chez nous ! »


Seigneur Jésus, Tu es celui qui vient dans ce monde imparfait. Lorsque tu es venu sur cette terre, c’était hier ; des hommes et des femmes ont été transformés, remplis de foi et d’espérance. Rappelle nous donc que cette année encore, tu viens au milieu de nous. Ravive donc la flamme de notre foi et de notre espérance.

Nous t’en prions : viens aussi chez nous.


Cette année peut-être, ce sera vraiment Noël ; fini la course aux futilités, la course au cadeau parfait… plutôt de l’humilité et de la retenue ? Nous t’en prions : viens aussi chez nous.

Oui, Seigneur, que ce temps d’Avent soit lumière en nos vies ! Que nous sachions t’accueillir comme une vraie lumière, notre source d’espérance, source d’amour et de fraternité. Donne-nous le courage et l’entrain nécessaires pour affronter la réalité de ce monde, qui est dans l’attente Nous t’en prions : viens aussi chez nous,

Donne-nous la fougue qu’il faut pour croire en l’avenir, pour croire en mon prochain, pour vivre simplement de ta grâce, pour vivre en enfant de Dieu.

Viens aussi chez nous, lorsque, tous ensemble nous t’adressons cette prière : Notre Père


Chant d’envoi : ô Dieu des grâces éternelles AEC 313, 1

Paroles d’envoi : Toi, mon frère, toi ma sœur ; vous, mes amis en Christ,

Que cette petite flamme vacillante symbolisant la Lumière de Dieu nous réchauffe le cœur.

Soyons inspirants pour nos entourages et pour le monde, qui a tant besoin de lumière et d’espérance !


Bénédiction

Que Dieu, Père à venir, multiplie sur vous ses bénédictions.

Qu'il rende ferme votre foi et joyeuse votre espérance.

Et que Dieu tout-puissant vous bénisse et vous garde, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen


POSTLUDE A L’ORGUE

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